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Le rétablissement à ta façon

Aujourd’hui j’avais besoin de partager sur un sujet qui me tient beaucoup à coeur et qui fait partie intégrante de ma vie, le rétablissement.

Que ce soit dans ma vie personnelle ou au travail le rétablissement m’accompagne à chaque minute, mais ce que je trouve merveilleux c’est que chacun a sa propre définition de ce qu’est le rétablissement et ce qui est encore plus extraordinaire c’est que chacun a sa propre façon de se rétablir.



Pour moi le rétablissement ça signifie premièrement aller mieux, mais ça veut aussi dire que la personne a entrepris une démarche personnelle où elle chemine dans le but d’améliorer sa vie. Pour d’autres le rétablissement peut signifier la guérison ou même le retour à un équilibre de vie. Si nous avons autant de définitions pour le rétablissement il est donc normale pour moi de croire qu’il y a de multiples façons de se rétablir.



Je pense entre autres aux manières qu’une personne peut adresser un problème de consommation, la personne peut choisir d’arrêter ‘cold turkey’, de consulter un intervenant, de faire un séjour en traitement des dépendances, de prendre une médication à long terme telle que la suboxone, de continuer à consommer en appliquant des techniques de réductions des méfaits, de faire partie de groupes de soutien ou même embaucher un coach de sobriété pour l’accompagner dans son cheminement.



Bref, il y a autant de façons de se rétablir qu’il y a de gens qui se rétablissent, il est donc primordial selon-moi de ne pas avoir des idées arrêtées sur la démarche que l’on croit qu’une personne devrait adopter pour adresser son trouble de consommation.



Les études nous l’ont prouvé, la meilleure personne pour savoir ce qui est le mieux pour elle est elle-même, mais est-ce que l’on prend assez le temps d’écouter la personne, prenons nous même le temps de leur demander ce qu’ils veulent ou ce qui leur convient pour améliorer leur quotidien?



Parfois, sans même réfléchir nous partageons des idées préconçues lorsque des comportements heurtent nos valeurs, cependant il faut se rappeler que peut-être ces comportements ont permis à une personne d’aller mieux. Je pense entre autres aux gens qui se permettent de dire que si une personne prend de la suboxone, cette personne n’a pas vraiment cheminé et elle est encore ‘droguée’.



Moi au contraire je vois une personne qui prend une substance contrôlée et qui consulte des intervenants en toxicomanie dans le but de se rétablir. Pourquoi est-ce que pour plusieurs tout doit être noir ou blanc?



Pourquoi une personne qui choisit de cesser de boire de l’alcool, mais qui continue à consommer du cannabis ne serait-elle pas en rétablissement? Est ce qu’elle a amélioré sa vie en cessant de boire de l’alcool? Si oui, ne devrions-nous pas être fière d’elle?


Et si une personne qui bois chaque jour prend la décision de ne plus consommer d’alcool durant les jours de semaine, crois-tu qu’elle en retirera des bienfaits? Doit-on absolument toujours pousser les gens à aller d’un extrême à l’autre? Combien de gens choisissent de ne pas se rétablir parce que la société leur dicte exactement comment ils devraient s’y prendre?



Pour ma part j’ai choisis d’être sobre de toutes les substances, c’était la meilleure façon pour moi de me rétablir après en avoir essayé plusieurs autres qui n’ont malheureusement pas été fructueuses. Cependant je suis très consciente que cette façon de faire n’est pas ‘one size fits all’ et que différentes personnes ont besoins de différentes façons de parvenir à se rétablir.



Sur ce, je souhaite que de plus en plus de personnes et d’intervenants prendront le temps de mieux écouter les besoins des gens qui ont choisis de les consulter et qu’après ils feront preuve d’une plus grande ouverture d’esprit, ce qui veut dire moins de noir ou blanc et beaucoup plus de gris.


Toutes sortes de teintes de gris 🩶



Bonne Sobri et Thé ☕️

(Peu importe comment tu la conçois)



Suzy


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